Emploi salariés et installation en agriculture : investir dans les métiers de demain

MESURE 6 : Cibler de nouvelles priorités dans le Schéma Régional des Structures (SDREA) en introduisant une forme de conditionnalité sur le mode de production, la commercialisation et l'emploi.

Descriptif : Le SDREA est un outil puissant pour orienter l'évolution de l'agriculture, en particularité les installations vers des objectifs régionaux d'intérêt général. L'installation suivant le mode de production biologique ou agroécologique adossée à des critères de commercialisation et de création d'emplois serait de nature à faire converger la création d'activité économique avec la transition écologique et sociale en agriculture. Nous proposons de se saisir de cet outil pour favoriser des installations durables en agriculture.
Un projet de transition : L’urgence climatique et sociale impose d’accélérer les processus de transition. S’adosser à des moments propices tels que l’installation est stratégique pour concrétiser cette accélération.
Impact emplois : Qu'il s'agisse d'installation agricole et de création d'activité ou qu'il s'agisse d'emploi salarié en AB, les opportunités de reconversions professionnelles sont grandes. En articulant le développement de filières de territoires à haut besoin en emploi et en structurant le développement de l'emploi partagé, nous estimons un gisement de 2000 nouveaux emplois d'ici 5 ans.
Bio en Hauts-de-France en action : Bio en Hauts-de-France anime 300 heures de formation initiale par an, auprès de futurs porteurs de projets à l’installation. Chaque année, 50 porteurs de projets à l’installation sont accompagnés. Le diagnostic SolBio que propose Bio en Hauts-de-France permet d’analyser les terres d’une dizaine de collectivités par an en vue de mobiliser ce foncier pour des installations en agriculture biologique.

MESURE 7 : Expérimenter des schémas territoriaux de planification et de gestion des emplois agricoles

Descriptif : La bio crée plus d'emplois : en Hauts-de-France, on compte 1 emploi pour 8ha en AB contre 1 emploi pour 22ha en agriculture conventionnelle. Pour que la main d'œuvre ne soit pas un frein à son développement mais une opportunité, nous souhaitons développer des filières de diversification intensives en emploi (légume, PPAM, houblon, fruits rouges...). En adaptant les assolements aux salariés, l'agriculture redeviendra attractive en favorisant les contrats longs. Promouvoir l'emploi partagé et encourager la mutualisation des besoins de main d'œuvre à l'échelle des territoires facilitera une planification des nouveaux emplois en agriculture. De nouvelles coopérations avec les collectivités locales devront être inventées pour faciliter la mobilité des ouvriers agricoles à l'échelle des territoires.
Un projet de transition : L’autonomie alimentaire mise en avant durant la crise sanitaire passe également par la relocalisation des compétences et de la main d’œuvre. Elle permet de faire converger exigences environnementales et sociales.
Impact emplois : Qu'il s'agisse d'installation agricole et de création d'activité ou qu'il s'agisse d'emploi salarié en AB, les opportunités de reconversions professionnelles sont grandes. En articulant le développement de filières de territoires à haut besoin en emploi et en structurant le développement de l'emploi partagé, nous estimons un gisement de 2000 nouveaux emplois d'ici 5 ans
Bio en Hauts-de-France en action : Le groupement d’employeurs des saisonniers des champs dans le Cambrésis a adapté ses assolements pour proposer des contrats plus longs à une main d’œuvre locale. Il accompagne également ses salariés à répondre aux problématiques de mobilités rencontrées pour se rendre sur le lieu de travail… Bio en Hauts-de-France diffuse ces bonnes pratiques et a développé des outils pour accompagner d’une part, les producteurs dans leur rôle de manageurs et, d’autre part, les structures de l’emploi à mieux comprendre les opportunités que représentent les métiers des filières bio. Bio en Hauts-de-France est lauréat de l’appel à projet ATEC pour le territoire Somme / Montreuillois, en partenariat avec le GEIQ3A

MESURE 8 : Créer un fonds de formation régional dédié à la reconversion professionnelle en agriculture biologique

Descriptif : Les projets de reconversion professionnelle en agriculture biologique sont croissants. Certains franchissent le pas de l’installation : 21% des installations en région se font en dehors du cadre familial. De plus en plus en agriculture biologique. Pour d’autres, il s’agit de tester un emploi de salarié polyvalent en AB. Pourtant, si les fonds VIVEA sont bien adaptés aux porteurs de projets engagés dans le parcours à l’installation, peu d’outils existent pour financer les formations en amont de cette reconversion professionnelle. Nous souhaitons créer un fonds de formation régional spécifiquement dédié à ce public en reconversion professionnelle.
Un projet de transition : La crise du Covid19 a accéléré un mouvement de fond d’une envie de « retour à la terre » chez les citoyens en recherche de sens dans leur métier. Cette action permet non seulement de répondre au besoin de création d’emplois mais aussi au sens qu’on donne aux emplois de demain.
Impact emplois : Qu’il s’agisse d’installation agricole et de création d’activité ou qu’il s’agisse d’emploi salarié en AB, les opportunités de reconversions professionnelles sont grandes. En articulant le développement de filières de territoires à haut besoin en emploi et en structurant le développement de l’emploi partagé, nous estimons un gisement de 2000 nouveaux emplois d’ici 5 ans.
Bio en Hauts-de-France en action : en 2019, Bio en Hauts-de-France a mis en place une formation à destination des salariés agricoles pour mieux comprendre les particularités des systèmes bio. Bio en Hauts-de-France intervient auprès des étudiants en BPREA et CS. Mais ce public n’a pas accès au catalogue de formation thématique par manque de financement.